L’Escavèche de Chimay enfin labellisée
Après des années d’attente, c’est officiel : l’Escavèche du Val d’Oise arbore désormais le label européen d’Indication géographique protégée (IGP) sous l’appellation « Escavèche de Chimay ». Le label IGP est attribué aux produits dont les caractéristiques sont liées à une zone géographique précise. Son intérêt ? Il permet de garantir l’origine et la traçabilité du produit, ainsi que de se prémunir contre toute utilisation abusive de la dénomination ou imitation du produit.
En tout, trois producteurs bénéficient de cette nouvelle dénomination dans la région. En effet, la demande avait été déposée par l’Association des Producteurs d’Escavèche de Chimay, à savoir : Françoise Meulemeester, qui dirige les ateliers du Val d’Oise et préside l’association ; Thierry Maurenne, producteur de l’Escavèche de Virelles (Chimay) ; Philippe Dumoulin, qui fabrique l’Escavèche de la Madeleine à Olloy-sur-Viroin (Viroinval).
Une procédure de longue haleine
En réalité, l’idée d’obtenir l’IGP germe dans leurs esprits depuis 2009. Mais le processus ne s’est réellement amorcé qu’en janvier 2017, lorsqu’un arrêté ministériel officialise la demande d’enregistrement de la dénomination « Escavèche de Chimay » auprès de la Commission européenne.
Pour obtenir le label, le cahier des charges est conséquent : il faut ainsi fournir une bibliographie, des photos et des recettes pour permettre de retracer l’histoire du produit, détailler le procédé de fabrication et ses ingrédients. Pour ce faire, les producteurs ont été soutenus par AGRILABEL une cellule financée par le Service public Wallonie où l’Université de Namur et l’Université de liège-Gembloux Agro-Bio Tech collaborent. elle aide les producteurs à monter leur dossier auprès de l’Union européenne.
Un label qui tombe à pic
Cette reconnaissance arrive à point nommé. En effet, l’Escavèche est vendue en grande partie chez les restaurateurs. Les confinements ont donc porté un grand coup aux ventes de ce produit saisonnier. Le label européen IGP pourrait donner un impact promotionnel très positif aux producteurs, notamment lors de campagnes qui mettent en avant les produits wallons, ou auprès des restaurants de type « Tables du terroir ».